FAUNA

Faune

Madagascar est un sanctuaire naturel

Madagascar est le pays des lémuriens. À une exception près d’une espèce qui vit à Mayotte, toutes les 103 espèces vivantes de lémuriens sont répandues à Madagascar. La faune de Madagascar est caractérisée par son abondance. Le grand développement des lémuriens dans l’île est dû au fait qu’ils n’ont que peu d’ennemis. Le seul grand prédateur à Madagascar est le cryptoprocte féroce ou fossa (Cryptoprocta ferox). Les tenrecidés font partie des particularités de la faune de Madagascar. Les tenrecidés sont des mammifères insectivores qui vivent tant dans les forêts tropicales humides ainsi que dans les forêts sèches subtropicales. Tandis que les tenrecs zébrés des terres basses (Hemicentetes semispinosus) sont très menacés à cause de la destruction de leur habitat, on peut assez souvent rencontrer le tangue ou hérisson malgache (Tenrec ecaudatus) durant la saison des pluies à proximité des petits cours d’eau.

Il est connu pour sa fécondité extrême. Dans des conditions optimales, une portée peut compter jusqu’à 32 jeunes.

En ce qui concerne les rongeurs, il faut mentionner le rat sauteur géant de  Madagascar (Hypogeomys antimena). Il est le plus grand rongeur de Madagascar. Son habitat, situé entre les fleuves Tomitsy et Tsiribihina dans le pays des Sakalava, est toutefois très limité. On découvre continuellement de nouvelles espèces dans l’île. Au bord du lac Alaotra au nord de Tananarive, on a découvert un nouveau carnivore de la taille d’un chat (Salanoia durrelli). Ses proies favorites sont les crustacés et mollusques du lac. À Ranomafana et Andasibe, on a décrit il y a 2 ans une nouvelle espèce d’araignée – Caerostris darwini – dont la toile peut atteindre jusqu’à 25 m. Cette année, deux  nouveaux microcèbes ont été découverts (Microcebus tanosi et Microcebus marohita).

Les Amphibiens à Madagascar

La particularité des amphibiens à Madagascar est que presque toutes les environ 200 espèces de grenouilles y sont endémiques. D’après les estimations de deux spécialistes du monde amphibien de Madagascar, Frank Glaw et Miguel Vences, l’appartenance de plus de 150 des grenouilles n’est cependant pas encore déterminée. Les grenouilles du genre Boophis, les grenouilles des genres Heterixalus et Megalixalus, les grenouilles véritables du genre Nesomantis, les mantella, les Microhylidae du genre Scaphiophryne et les crapauds constituent entre autres l’herpétofaune de Madagascar. La meilleure époque possible pour apprendre à connaître les nombreuses espèces de batraciens s’étend de décembre à mars, c’est-à-dire durant la saison des pluies.

Les mantella sont apparentés aux phyllobates d’Amérique du sud et d’Amérique centrale. Le groupe des mantella représente le groupe de batraciens le plus menacé à Madagascar. Il ne subsiste surtout que peu de mantelles dorées (Mantella aurantiaca) et de Mantella crocea. C’est ainsi qu’il n’y a pas plus, par exemple, de 2.500 individus de mantelles dorées. Les Mantella crocea ne sont plus représentées que par un petit groupe de 500 individus. D’autres espèces de ce groupe sont plus fréquentes. Les Mantella laevigata se rencontrent souvent dans le parc national de Marojejy et dans la presqu’île de Nosy Mangabe ; les Mantella betsileo viennent de la réserve naturelle de Lokobe et on trouve les Mantella madagascariensis entre les feuilles des eucalyptus à proximité de Vohiparara Ranomafana.

D’une longueur totale de 10 à 12 mm et un poids de seulement 0,2 mg, l’espèce Sumpffia pygmaea représente la grenouille la plus petite du monde. Cette espèce vit dans la plantation d’ylang-ylang à Nosy Be, mais on la trouve aussi au bord des routes ou sur les sols forestiers humides, cachée entre les feuilles. Deux espèces comptent parmi les grenouilles tomates : Dyscophus antongilii et Dyscophus guineti. Tandis que l’espèce Discophus antongilii vit en nombre limité dans les forêts humides, on rencontre l’espèce Discophus guineti dans les profondeurs de la forêt vierge. Ces deux espèces font partie des plus grandes grenouilles de Madagascar.

Parmi les grenouilles les plus belles et les plus multicolores de Madagascar, on compte, outre les deux espèces de mantelles dorées déjà citées, les Microhylidae du genre Scaphiophryne. L’espèce Scaphiophryne gottlebei est particulièrement attirante ; elle vit dans la région du parc national Isalo. En raison de sa couleur multicolore, elle est malheureusement menacée par le commerce d’amphibiens. C’est ainsi que la beauté de cette espèce de grenouilles lui est fatale. L’organisation de protection de l’environnement Pro Wildlife attire l’attention sur le danger d’une liquidation de la richesse en espèces à Madagascar. L’interdiction légale du commerce d’espèces menacées d’amphibiens et de reptiles a déjà été discutée en 2009 au sein de la commission de la Convention de Washington de protection des espèces.

Les arthropodes

Il y a environ 100 000 espèces d’invertébrés enregistrés à Madagascar. Les arthropodes en font partie. L’un des coléoptères les plus spectaculaires que l’on peut observer de septembre à novembre à Madagascar est le scarabée girafe (Tracelphorus giraffa). Le prétendu curculionidé est un en fait un charançon. Après la reproduction, la femelle découpe une feuille et l’enroule. Elle y dépose ensuite un œuf unique. Elle préfère les feuilles de mélastomacées (Melastomacae) Dichaetanthera cordifolia et Dichaetanthera grandifolia. C’est pour cette raison que l’on trouve facilement les scarabées girafes au printemps, parce qu’ils vivent sur ces plantes. On peut trouver plus de 3.000 espèces de papillons à Madagascar. Le plus grand papillon de l’île est le papillon comète (Argema mittrei), endémique à Madagascar. Les papillons comètes adultes ne vivent qu’environ 6 jours pour se reproduire. Dans la partie sud de Madagascar, on peut voir durant presque toute l’année le plus grand représentant des lépidoptères malgaches. Il s’agit de l’espèce Pharmacophagus antenor. Avec sa coloration multicolore et riche en contrastes, on ne peut manquer ce grand papillon diurne. On le voit souvent le long de la route vers Berenty et Ifaty. Au cours d’une randonnée dans le parc national de Masoala, on est accompagné par le crabe arboricole noir et rouge de Madagascar, Malagasya antongilensis. Cette espèce de crabe ne vit que dans la baie d’Antongil. Dans les régions sèches de l’île, on trouve les fourmis vierges (Myrmeleon formificatus). Les larves des fourmis vierges, les fourmis lions, construisent des entonnoirs pour y attraper leurs proies. Les fourmis lions de Madagascar sont psammophiles, c’est-à-dire qu’elles vivent dans un substrat sableux. En septembre 2010, on a découvert une nouvelle espèce d’araignée (Caerostris darwini) à Madagascar. Il s’agit de véritables aranéides dont le fil   peut atteindre jusqu’à 25 m. Les toiles sont tissées au-dessus de petits ruisseaux et rivières, dont la surface atteint jusqu’à 2,8 mètres carrés. Elles font ainsi partie des plus grandes toiles d’araignée au monde. Le fil de soie produit par cette espèce d’araignée est connu pour sa solidité et est considéré comme un matériel biologique robuste. Dans la revue spécialisée PLoS ONE, des chercheurs expliquent comment le Caerostris darwini tend les fils au-dessus de la rivière, les fixe à une branche ou à une feuille et se jette dans le vide comme lors d’un saut de bungee. Ainsi suspendue, elle secrète alors des fils de soie de jusqu’à 25 mètres de long, qui sont poussés par le vent jusqu’à l’autre rive où ils sont collés. Le fil est tendu – et c’est terminé. (livre de poche/DER STANDARD, édition imprimée, 5/ et 6/11/2011)“. D’autres arthropodes intéressants de Madagascar sont : les Cetoniinae du genre Euchroea, les longicornes du genre Tragocephala, les curculionidés du genre Zetophloeus, les phasmes du genre Achrioptera, les scorpions du genre Grosphus, les aranéides du genre Nephilla, les papilionidés du genre Papilio, la cicadelle blanche du genre Phromnia et la Laternaria candelaria du genre Pyrops.

Les oiseaux

Contrairement aux pays d’observation des oiseaux classiques, Madagascar se distingue par un taux élevé d’endémisme de l’avifaune. Parmi les 256 espèces enregistrées, plus de 65% sont endémiques à Madagascar. La meilleure époque pour observer de nombreuses espèces d’oiseaux est la nidification de septembre à octobre. Comme le dodo sur l’île Maurice, l’oiseau-éléphant (Aepyornis maximus) a disparu il y a quelques centaines d’années. Le struthioniforme atteignait une envergure de 3 m et un poids de 500 kg. Ses œufs pesaient entre 9 et 12 kg. Dans le sud de Madagascar, on trouve toujours aujourd’hui des coquilles d’œufs et reconstruites, on les vend dans les magasins de souvenirs. Malgré une destruction croissante de la forêt à Madagascar, on découvre toujours de nouvelles espèces d’oiseaux. La découverte en l’année 2011 d’un nouveau râle (Mentocrex beankaensis) dans la forêt sèche Tsingy de Bemaraha par une équipe de chercheurs indigènes et américains fit sensation. Cinq familles d’oiseaux existent à Madagascar : les vangas, les Couas, les courols, les râles et les philépittes.

Les vanga malgaches sont évolutionnaires et ressemblent aux pinsons de Darwin des Galápagos. La formation des becs est spécifique à l’espèce. La falculie mantelée (Falculea palliata) et le vanga écorcheur (Vanga curvirostris) sont originaires des forêts sèches du parc national d’Ankarafantsika et de la forêt de Kirindy. L’hypositte malgache (Hypositta corallirostris) et le vanga de Lafresnaye (Xenopirostris xenopirostris) peuvent être trouvés presque partout à Madagascar. L’eurycère de Prévost (Euryceros prevostii) vit dans le nord de Madagascar, où il est originaire des forêts humides du parc national de Masoala et Marojejy. Le coua est également connu sous le nom de coucou huppé. Le genre coua fait partie de la famille des coucous, même s’il en constitue une sous-famille propre, les Couinae.

L’ornithologue suisse, Dr Otto Appert, s’est intéressé de manière intensive à cette sous-famille endémique. Ses prises de vues en couleur de la gorge de jeunes couas sont de grande importance. Sur les 26 publications rédigées par le Dr Otto Appert sur l’avifaune malgache, quatre ont été dédiées au groupe des couas. Les couas ont une large aire de dispersion. Deux espèces vivent dans la forêt sèche de Berenty : le coua géant (Coua gigas) et le coua huppé (Coua cristata). Dans les forêts humides de Ranomafana, de la Montagne d’Ambre, de Marojejy, de Masoala, de Mangabe et d’Andasibe, on peut assez facilement observer le  coua bleu (Coua caerulea). Ce coua s’orne de plumes d’un bleu brillant. Il est le prédateur de tous les caméléons arboricoles et des geckos. La caractéristique principale de toutes les espèces de couas est le cercle bleu autour des yeux. Dans les forêts humides de Ranomafana, de la Montagne d’Ambre, de Marojejy, de Masoala, de Mangabe et d’Andasibe, on peut assez facilement observer le  coua bleu (Coua caerulea). Ce coua s’orne de plumes d’un bleu brillant. Il est le prédateur de tous les caméléons arboricoles et des geckos. La caractéristique principale de toutes les espèces de couas est le cercle bleu autour des yeux. 

L’observation des râles constitue pour les ornithologues un moment fort d’un voyage à Madagascar. Tandis que la mésite variée (Mesitornis variegata), la mésite unicolore (Mesitornis unicolor) et le mésite monias (Monias benschii) habitent dans les forêts sèches, le brachyptérolle écaillé (Brachypteracias squamiger), le brachyptérolle leptosome (Brachypteracias leptosomus) et le brachyptérolle  pittoïde (Atelornis pittoides) vivent dans les forêts humides de Madagascar. De par sa jolie apparence, le brachyptérolle à longue queue (Uratelornis chimaera) est la superstar de ce groupe. Ifaty et la forêt de Mikea à proximité de Morombe représentent son habitat régional limité. Moins connus sont les philépittes dont les représentants sont la philépitte veloutée (Philepitta castanea), la philépitte de Schlegel (Philepitta schlegeli), la philépitte souimanga (Neodrepanis coruscans) et la  philépitte de Salomonsen (Neodrepanis hypoxantha). Ils habitent principalement dans la forêt humide.

La petite famille des courols, par ailleurs, fait partie de ce groupe endémique. Le courol vouroudriou de Madagascar (Leptosomus discolor) et son cousin (Leptosomus mayottensis) qui vit à Mayotte, comptent parmi ceux-ci, la variante comorienne étant plus petite que la malgache. Le martin triste (Acridotheres tristis) est entre-temps devenu un véritable fléau à Madagascar. Au début du 20è siècle, il a été introduit des Indes dans la partie orientale de Madagascar, pour y décimer les sauterelles. Depuis, cette espèce très adaptable se reproduit de manière incontrôlée, de sorte qu’elle menace fortement les espèces aviaires indigènes dans la concurrence à la nourriture.

Deux espèces d’oiseaux migrateurs hivernent à Madagascar : le rolle violet (Eurystomus glaucurus) et le flamant rose (Phoenicopterus ruber). De nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques peuvent être observées à Madagascar, le grèbe malgache (Tachybaptus pelzenii) étant fortement menacée de disparition. On croyait déjà qu’elle avait disparu, mais il y a deux ans, une petite colonie a été aperçue à proximité de la forêt de Makira au nord-est de Madagascar. Lors d’une excursion fluviale sur le fleuve Tsiribihina, on peut avoir un aperçu sur les oiseaux aquatiques de Madagascar. Parmi eux, on compte le héron pourpré (Ardea purpurea), le héron goliath (Ardea goliath) et le canard à bosse (Sarkidiornis melanotos), dont les mâles sont caractérisés par une grande caroncule à la base du bec.

L’avifaune de Madagascar comprend une douzaine d’espèces de rapaces. En font partie, entre autres, les faucons, les buses, les busards et les pygargues (aigles de mer). Le milan noir (Milvus aegyptus) est très répandu et, en tant que charognard, il préfère les paysages ouverts. Le gymnogène de Madagascar (Polyboroides radiatus) est originaire de l’ouest de Madagascar, à proximité de la forêt de Kirindy et de celle de Tsingy de Bemaraha ainsi que dans les monts d’Ankarana et dans le parc national d’Ankarafantsika. Là où vivent les lémuriens, on rencontre également le baza malgache (Aviceda madagascariensis). Le long de la route des baobabs, à Morondava, les faucons concolores (Falco concolor) vivent dans les baobabs. Des Hautes Terres centrales de Tananarive aux monts Isalo s’étend l’habitat des faucons de Madagascar (Falco newtoni), comparables avec les faucons crécerelles européens.

Lors d’une excursion nocturne dans la réserve naturelle privée de Berenty, on peut observer de nombreuses espèces d’oiseaux nocturnes. L’engoulevent malgache (Caprimulgus madagascariensis), le petit-duc malgache (Otus rutilus) et le ninoxe à sourcils blancs (Ninox supercialiaris) se montrent presque toujours dans la forêt sèche de didieréacées de Berenty. Depuis le milieu du 20è siècle, on peut de nouveau observer, tant en Europe qu’en Afrique, la huppe fasciée. Le dicton « puer comme une huppe fasciée » se rapporte à une sécrétion par laquelle elle se protège contre des agresseurs, tandis qu’elle projette un mélange de sécrétion et de déjection sur son adversaire. La huppe fasciée préfère les paysages ouverts et un climat sec et chaud.

Outre les couas, trois espèces de coucous vivent à Madagascar : le coucou de Madagascar (Cuculus rochii), le coucou d’Audebert (Pachycoccyx audeberti) et le coucal toulou (Centropus tulu). Les deux premières espèces parasitent les nids et font couver leurs œufs par d’autres oiseaux. Ce mode de vie est typique chez les coucous, mais pas pour toutes leurs espèces. Ils se nourrissent principalement de chenilles. La couleur brun-rouge du plumage du coucal toulou se détache fortement de celle des autres coucous. Contrairement aux espèces multicolores d’Amérique du sud, les perroquets malgaches, à l’exception de l’inséparable à tête grise (Agapornis cana), ont un plumage gris. À Madagascar, on ne rencontre que deux espèces : le grand vaza (Coracopsis vasa) et le vaza noir (Coracopsis nigra). Ils vivent tant en forêt sèche qu’en forêt humide. Lors d’une randonnée dans les parcs nationaux malgaches, on peut souvent observer un comportement typique chez les oiseaux. 

Nommé MSF (Mixed Species Flock), il décrit la recherche de nourriture en commun de différentes espèces d’oiseaux. Un tel groupe se compose souvent de drongos d’Aldabra (Dicrurus fortificatus), de quelques espèces de vangas, de tchitrecs malgaches (Terpsiphone mutata) et de quelques espèces de newtonies.

Au bord de petits cours d’eau et dans les rizières, on peut souvent observer le martin-pêcheur vintsi (Corythornis vintsioides), l’ombrette africaine (Scopus umbretta), le héron garde-bœufs (Bubulcus ibis) et la grande aigrette (Casmerodius albus). Parmi les espèces rares d’oiseaux à Madagascar, on peut citer deux espèces : la première est le martin-pêcheur malgache (Ispidina madagascariensis), le plus petit des martins-pêcheurs. Comme il vit dans la forêt vierge, son avenir est fortement lié à celui de la forêt vierge. La seconde espèce est le pygargue de Madagascar (Haliaetus vociferoides). Avec environ 100 couples nicheurs, il fait partie des pygargues (aigles de mer) les plus rares au monde. On peut le trouver dans trois endroits à Madagascar : au bord du lac Ravelobe dans le parc national d’Ankarafantsika, sur les îles Mitsio et Sakatia à Nosy Be et au bord du fleuve Manambolo dans les Tsingy de Bemaraha.

Pour l’observation des oiseaux, les réserves naturelles et les parcs nationaux suivants sont à recommander : le parc national d’Ankarafantsika, le parc national de Ranomafana, la forêt de ronces près d’Ifaty, le parc national de Mantadia, le parc national de Marojejy et de Masoala et le parc national de Zombitse. On recommande une excursion fluviale sur le fleuve Tsiribihina pour l’observation des oiseaux aquatiques. Le parc privé de Tsarasaotra (Île aux oiseaux) à Tananarive offre une autre bonne possibilité d’observation des oiseaux.

Les Caméléons

Dans le monde entier vivent environ 150 espèces de caméléons et plus de 70 d’entre elles sont endémiques à Madagascar. On distingue deux groupes de caméléons : les caméléons arboricoles et les caméléons  nains. Trois organes sont spécialement développés chez les caméléons : leurs yeux sont grands et peuvent regarder dans différentes directions indépendamment l’un de l’autre. De cette façon, les caméléons peuvent suivre les mouvements de leur proie, sans devoir eux-mêmes se déplacer. Leur champ de vision parcourt horizontalement 180° et verticalement 90°, ce que l’on peut appeler une vue panoramique. Ils sont capables de percevoir des mouvements à 100 m de distance. De plus, les caméléons possèdent une langue protractile dont la propulsion est commandée par un muscle orbiculaire. La proie est capturée par les deux lambeaux de muscle, qui se trouvent au bout de la langue. Une glande qui règle le flux de salive se trouve au bout de la langue. Cette méthode caractéristique pour attraper une proie est présentée aux visiteurs dans une démonstration à la ferme à caméléons à Marozevo.

La peau des caméléons peut changer de couleur. Le changement de couleur est un processus complexe qui est influencé par des modifications de température, de couleur, de l’état de santé et de l’humeur de l’animal. L’état psychique de l’animal est cependant décisif, car c’est ce qui motive principalement le choix de la couleur. Un caméléon sain présente par exemple une couleur plus claire. La couleur d’un caméléon est le résultat d’un jeu finement ajusté entre le système nerveux et les cellules pigmentées. Les mélanophores sont, à cause de leur colorant noir, à l’origine d’une coloration foncée. Moins de mélanophores procurent à l’animal une apparence plus claire. Les chromatophores sont à l’origine des colorations jaunes et rouges. Comme la couleur bleue n’est pas présente chez les reptiles, les pigments doivent briser la lumière pour obtenir cette couleur. Cette tâche est prise en charge par les guanophores.

Les quatre zones de végétation de l‘île abritent les environ 70 espèces de caméléons recensées à Madagascar.

Les espèces les plus hautes en couleur sont sans le moindre doute les caméléons panthères. À l’origine, ils viennent de la région de Sambirano, à Ambanja et Nosy Be. Ils font partie de la famille Furcifer. Tandis qu’à Ambanja c’est la couleur rouge qui domine chez Furcifer pardalis, à Nosy Be c’est plutôt la couleur verte. Dans la partie orientale de Madagascar, on trouve différentes espèces de caméléons en fonction de l’altitude de l’habitat. L’espèce Calumma parsonii vit dans la partie méridionale de Madagascar, dans les forêts humides à basse altitude. On trouve une sous-espèce, Calumma parsonii cristifer,  dans le parc national d‘Andasibe et dans les environs. Elle est nettement plus petite que les représentants de l’espèce Parsonii du sud-est. 

Le calumna brévicorne (Calumma brevicornis) compte également parmi les caméléons des forêts humides de l’est. Il fait aussi partie des habitants de la forêt humide à basse altitude. On rencontre de plus petits caméléons comme Calumma gastrotaenia et Calumma nasutum dans presque toutes les forêts humides. Dans le parc national de la Montagne d’Ambre, c’est l’espèce Calumma ambrensis qui y est endémique. L’ouest, nettement plus sec, abrite d’autres espèces de caméléons. Les mâles des espèces Furcifer verrocosus et Furcifer antimena sont caractérisés par leur proéminence dorsale. Ils habitent dans les régions sèches. Dans la région de Morondava, on trouve l’espèce petite et agressive, Furcifer labordii. On peut observer l’espèce Furcifer rhinoceratus à l’occasion d’une randonnée nocturne dans le parc national d’Ankarafantsika.

Le plus grand caméléon du monde, d’une longueur totale de 70 cm, est Furcifer oustaleti. Il vit dans la partie méridionale des Hautes Terres et dans la région d’Antsiranana. Sa caractéristique est sa carapace fortement élargie au niveau de la tête. Pour la population d’Antsiranana, le caméléon d’Oustalet est considéré comme fady. Il ne peut ni être touché ni tué. En raison de cette protection culturelle, cette espèce est devenue tributaire de l’existence d’une culture à la pointe nord du pays. Dans la partie septentrionale des Hautes-Terres vit le caméléon tapis (Furcifer lateralis). Diverses espèces graciles de caméléons, comme Furcifer campani, Furcifer minor et Furcifer wilsii, sont menacées de disparition en raison de la destruction de leur habitat et de captures illégales.

Les caméléons nains font partie du genre Brookesia, endémique à Madagascar. Dans le parc national de la Montagne d’Ambre et dans la réserve naturelle de Lokobe, on trouve le plus petit caméléon du monde, le Brookesia minima. D’une longueur totale de 3 cm, ce caméléon nain vit au pied de grandes racines dans un espace de seulement 1 m².

Les serpents

Avec 80 espèces, la faune en serpents est proportionnellement fortement représentée à Madagascar. La plus grande famille, c’est-à-dire la plus riche en espèces, est représentée par les couleuvres (Colubridae). La famille des Typhlopidae, qui constitue avec 13 espèces une famille non-négligeable, est par contre plutôt inconnue. Le seul serpent marin de Madagascar (Pelamis platura) appartient entre autres à cette famille. Les serpents les plus connus de Madagascar sont les boas, qui font partie des serpents géants. Tandis que le Sanzinia madagascariensis se trouve pratiquement partout à Madagascar, les deux autres représentants de cette espèce, Acrantophis madagascariensis et Acrantophis dumerlii, sont plutôt difficiles à trouver.

Malgré leur appartenance à la famille des serpents géants, les serpents de cette espèce n’atteignent jamais plus de 4 mètres. Le plus long jamais trouvé mesurait 3,5 m. La meilleure chance d’observer des serpents est dans le parc national à Ankarafantsika, dans la réserve naturelle de Lokobe, dans le parc national de la Montagne d’Ambre et dans le parc national de Marojejy. Aucune des espèces de serpents à Madagascar ne compte parmi les serpents venimeux. Les représentants des Madagascarophis possèdent certes des crochets venimeux à la partie postérieure de la mâchoire supérieure, mais leur poison est cependant très faible. L’espèce de serpent la plus répandue à Madagascar fait partie des couleuvres. On peut trouver Bibilava lateralis dans des habitats très différents. Elle est inoffensive et pas agressive.

Les baleines à bosse

À l’occasion d’un tour d’observation des baleines sur l’île Sainte-Marie, on peut vivre l’un des spectacles naturels les plus impressionnants au monde. Les baleines à bosse portent le nom scientifique de Megaptera novaeangliae et font partie des cétacés à fanons et des rorquals. Le nom Megaptera signifie « grande aile » et se rapporte à sa nageoire ventrale surdimensionnée. Les baleines à bosse appartiennent à la famille des cétacés et, avec une longueur de 12 à 16 m et un poids allant jusqu’à 40 t, font partie de leurs représentants les plus grands. Contrairement aux baleines bleues qui, avec 150 t, comptent parmi les plus grands mammifères marins, les baleines à bosse sont par conséquent de taille moyenne.

Les membres antérieurs des baleines à bosse sont transformés en de longues nageoires. Un caractère frappant est l’épaisseur de la peau avec des protubérances aux nageoires et à la tête. La partie supérieure du corps massif est de couleur noire, tandis que la partie inférieure présente plutôt une couleur blanchâtre pâle. Lors de leurs sauts, les baleines présentent leur nageoire caudale noire et blanche. Les baleines à bosse vivent dans tous les océans. Avant l’arrivée de l’hiver, elles se retirent vers des régions plus chaudes et reviennent au printemps vers les régions plus froides. Ce faisant, elles parcourent des distances allant jusqu’à 10.000 km dans l’océan et reviennent en septembre dans l’océan Indien. Avec la baie protégée d’Antongil près de Sainte-Marie, Madagascar offre les meilleures conditions pour rencontrer ces mammifères marins géants.

Durant l’été, les baleines consomment leurs réserves de graisse. Elles se nourrissent de krill et de petits poissons, et mangent pendant leur séjour dans les eaux froides de l’Antarctique de 1 à 2 t par jour. Les baleines à bosse ont développé une technique de pêche propre afin d’attraper ses proies. Deux membres du groupe plongent et créent un rideau composant de petites bulles d’air. Les poissons y sont emprisonnés et peuvent, de cette manière, être facilement attrapés par les baleines. Elles peuvent cependant aussi attaquer directement les poissons. À partir de juillet-octobre, les baleines à bosse arrivent dans l’eau froide de l’océan Indien, pour mettre au monde leur progéniture. À Sainte-Marie, l’arrivée des baleines à bosse est célébrée par le festival des baleines. Les indigènes vénèrent les baleines à bosse et les considèrent comme fady. 

Il est déjà tabou et est considéré comme impoli de montrer une baleine du doigt. Les baleines à bosse sont appelées « Zanaharibe » ou  « le Grand Dieu ». Un spectacle naturel incomparable a lieu chaque année de juillet à octobre dans l’océan Indien. Celui qui l’a vécu, n’oubliera jamais ni la vision ni le chant et la douceur de ces mammifères fascinants. Les baleines communiquent entre elles au moyen de leurs sauts, de leurs appels et mouvements de nageoires. De cette manière, elles marquent leur territoire, avertissent leurs congénères et font la cour à leur chère et tendre. Une chorégraphie à couper le souffle captive inéluctablement tout spectateur.

Comme tous les mammifères, les baleines respirent l’air et doivent pour cette raison régulièrement remonter à la surface pour remplir leurs poumons d‘air. Avec l’expiration, l’humidité de l’air respiré se condense et, pour cette raison, la baleine expulse un panache d’eau de plusieurs mètres de haut à chaque souffle. La baleine à bosse doit son nom au dos courbé qu’il forme en plongeant. Le chant des baleines à bosse lors de la parade nuptiale fait partie des phénomènes acoustiques les plus extraordinaires dans l‘océan. On suppose que seules les baleines mâles chantent, et ce uniquement lors de la parade nuptiale. Les chants souvent répétés sont caractérisés par leurs séquences de sons identiques. Le chant varie légèrement à chaque saison, de sorte que la mélodie change totalement au cours de quelques années.

L’oreille humaine ne peut pas percevoir les basses fréquences des chants. Les baleines, par contre, peuvent communiquer à plusieurs milliers de kilomètres de distance. Le chant est spécifique à chaque espèce de baleine. Les baleines n’ont pas de cordes vocales et on n’a pas encore pu expliquer comment les mammifères marins peuvent produire des sons. Chez les baleines à bosse, la gestation dure environ 12 mois, la femelle mettant un petit au monde tous les deux ans. À la naissance, ils font environ 4 à 4,5 mètres de longueur et pèsent déjà de 700 kg à 2 t. Au cours des 5 à 7 mois suivants, un baleineau reçoit quotidiennement environ 30 à 50 kg de lait maternel nourrissant et riche en graisse, qui lui garantit une croissance rapide. Dans un délai d’environ 8 mois, le petit double de volume et son poids est multiplié par cinq. Les baleines à bosse atteignent la maturité sexuelle vers 5 à 8 ans et ont une espérance de vie d’environ 30 à 40 ans. Avec une population totale de 5.000 à 7.000 unités, les baleines à bosse sont considérées comme une espèce très menacée. Outre Sainte-Marie, Maroantsetra, au sud d’Anakao, et Cap Sainte-Marie sont deux autres endroits où l’on peut observer ces mammifères marins fascinants de juin à octobre.

Les iguanes et les lézards

Les genres Oplurus et Chalarodon font partie de la famille des Iguanidae. À une espèce près qui est originaire de Comores, toutes les espèces du genre Oplurus endémiques à Madagascar. C’est pourquoi ils doivent être appelés iguanes malgaches. Le parc national d’Ankarafantsika en abrite deux espèces : Oplurus cuveiri et Oplurus cyclurus. 

Sur les rochers de granit dans le parc d’Anja à Ambalavao, on peut admirer l’Oplurus grandidieri qui se dore au soleil. Dans le Palmarium à Akanin’ny Nofy, on a récemment découvert une espèce d’Oplurus, dont la classification n’a pas encore été fixée.

Les Gerrohsauridae sont représentés par les genres Zonosaurus, Amphiglossus, Trachylepsis et Madascinus. Avec 73 espèces et une large aire de dispersion, les quatre genres forment un des plus grands groupes de sauriens à Madagascar.

Les geckos

Tant des geckos diurnes que des geckos nocturnes vivent à Madagascar. Les geckos diurnes font partie du genre Phelsuma. Ils sont endémiques pour la région de Madagascar et font partie de la faune du Gondwana. Avec environ 40 espèces, ils appartiennent à un des genres les plus riches. Ils sont représentés dans les habitats les plus divers en raison de leur grande adaptabilité. Entre-temps, de nombreuses espèces de geckos diurnes sont devenues des espèces liées à l’existence d’une culture à Madagascar. Les geckos nocturnes sont représentés à Madagascar par les genres Uroplatus et Paroedura : les caractéristiques du gecko à queue plate du genre Uroplatus sont leurs grands yeux pour des animaux nocturnes, la tête triangulaire et les nombreuses petites dents. Ils sont maîtres dans l’art du camouflage. Ils séjournent dans les régions forestières humides. Le genre Paroedura est répandu dans l’ensemble de Madagascar. L’espèce Paroedura bastardi est la plus répandue parmi les 19 espèces connues.

Les tortues

80% des tortues de la famille des Testudinidae, indigènes à Madagascar, sont menacées d‘extinction, c’est-à-dire que seules trois espèces sur quatorze ne sont pas menacées. Les tortures de mer sont représentées par cinq espèces qui se trouvent toutes sur la liste rouge, étant donné qu’elles sont consommées par la population indigène. Parmi les tortues d‘eau douce, les espèces Pelusios castanoides, Pelumedusa subrufa et Pelusios subniger ne sont pas menacées. Les deux premières espèces nommées vivent dans le nord-ouest et dans le sud-ouest de Madagascar, tandis que la troisième espèce est originaire de la côte orientale. Le représentant le plus connu des tortures terrestres est la tortue étoilée de Madagascar (Astrochelys radiata) et la tortue à soc (Astrochelys yniphora), fortement menacée de disparition. On peut rencontrer les tortues étoilées de Madagascar à la pointe sud de Madagascar dans les forêts de buissons de ronces et d’opuntia. La tortue à soc est originaire de la baie de Baly, au nord-ouest de la ville de Mahajanga. Grâce à une collaboration germano-malgache, une station d’élevage pour tortues menacées d’extinction est en service dans le parc national d’Ankarafantsika.

Les lémuriens

Pour les biologistes, Madagascar s’appelait au 18è siècle la Lémurie. Le mot  lémur est d’origine latine. Dans la mythologie romaine, les lémures sont les âmes des défunts qui errent la nuit. Quand Madagascar a été séparée de l’Afrique il y a environ 150 millions d’années, il n’y avait pas encore de primates. Les ancêtres des lémuriens ont vraisemblablement leur origine sur le continent en Afrique après la dérive de Madagascar. De nombreuses découvertes archéologiques d’anciennes formes de lémuriens viennent soutenir cette thèse. Il y a 49 millions d’années vivait en Allemagne une espèce de lémurien nommée Europolemur koenigswaldi, dont le fossile à été trouvé à Messel. On peut se poser la question de savoir comment les ancêtres des lémuriens sont arrivés à Madagascar, dans la mesure où les lémuriens craignent l’eau. En tant que passagers clandestins sur des troncs flottants ?

À Madagascar vivent de nos jours environs 110 espèces de lémuriens. Cette grande diversité des lémuriens vient du fait que les lémuriens à Madagascar peuvent vivre sans être en danger du fait de prédateurs. Parmi les prédateurs des lémuriens, on peut citer le fossa (Cryptoprocta ferox) et le basa malgache (Aviceda madagascariensis). En tant que primates, les lémuriens sont relativement bien organisés contre d’éventuels agresseurs. Les indri et les propithèques de la famille des indriidés ont par exemple deux différents signaux d’alerte pour soit une attaque au sol ou une attaque aérienne. Entre-temps, c’est l’espèce Homo sapiens qui constitue le plus grand danger pour les prosimiens dont la chair est consommée. Les lémuriens possèdent quatre caractéristiques principales : le nez humide, le pelage laineux, l’utilisation de glandes pour marquer leur territoire et un accouplement saisonnier.

 Chez la plupart des lémuriens règne le « matriarcat » ou une « dominance sociale des femelles ». En ce qui concerne le comportement sexuel, on attribue aux indriidés une tendance à la monogamie. Cette théorie est toutefois contestée, dans la mesure où le droit d’accouplement est chez de nombreux lémuriens chaque année arrachée par des combats presque sanglants. L’hapalémur doré (Hapalemur aureus) a été découvert en 1985 par le chercheur allemand Bernhard Meier. Sa couleur dorée le différencie des autres lémuriens des bambous. On peut le trouver dans le parc national de Ranomafana. Les autres hapalémurs sont le grand hapalémur (Prolemur simus), l’hapalémur gris (Hapalemur griseus) et l’hapalémur du lac Alaotra (Hapalemur alaotransis). Les lémuriens sont des prosimiens. Hapalemur signifie semi-lémurien.

Le maki catta ou lémur catta (Lemur catta) est sans aucun doute le lémurien le plus connu de Madagascar. Il vit dans les régions sèches du sud et du sud-ouest. Cette espèce est connue par le « combat d’odeurs ». Pendant le rut, les mâles imprègnent leur queue avec des glandes. Celui qui pue le plus, est le mâle dominant et peut s’accoupler avec la femelle dominante. Le petit parc d’Anja et la réserve naturelle privée de Berenty sont les meilleurs endroits pour y voir de près les cattas. Le vari rouge (Varecia rubra) vit dans la forêt vierge  du parc national de des Masoala. Leurs cris puissants sont une caractéristique des varis.

On peut rencontrer le lémur aux yeux turquoise (Eulemur flavifrons) dans le nord de l’île. Les parcs nationaux de la Montagne d’Ambre et de Marojejy font partie de leurs territoires. Le lémur à front rouge (Fulvus rufifrons) est l’un des lémurs les plus adaptés. Dans la forêt de Kirindy et le long du fleuve Tsiribihina, les lémurs à front rouge vivent encore dans leur environnement naturel. Il s’appelle lémur noir (Eulemur macaco) à cause de sa couleur. On peut voir des lémurs noirs dans la réserve naturelle de Lokobe et sur l’île de Komba à Nosy Be.

Les sifakas (propithèques) font partie de la famille des Indridae. Au contraire des cattas et des autres lémuriens de la famille des Lemuridae, Les sifakas se déplacent sur leurs deux jambes. Le sifaka de Coquerel (Propithecus coquereli) vit en forêt sèche. On peut le trouver à Ankarafantsika et à proximité du parc national de Zombitse.

Le propithèque à diadème (Propithecus diadema) est par contre un habitant de la forêt humide. C’est pourquoi on le trouve surtout dans l’est, à savoir dans le parc national Mantadia. Il y a quelques années, quelques groupes de propithèques à diadème ont été introduits dans le parc national d’Analamazaotra.

Le propithèque soyeux (Propithecus candidus) est l’une des espèces de sifakas les plus rares. On ne le voit pratiquement que dans les parcs nationaux de Marojejy et de Masoala. La grande star parmi les sifakas est le propithèque de Verreaux (Propithecus verreauxi). Le sol rouge de la réserve naturelle privée de Berenty est une scène bien connue pour le spectacle des sifakas danseurs.

L’avahi laineux (Avahi laniger) est un membre nocturne de la famille des indris. Sa caractéristique est son pelage laineux. Il peut être aisément confondu avec le lépilémur à pattes blanches à cause de sa taille. On peut toutefois le reconnaître à son déplacement principalement à son déplacement bipède. On les rencontre à Ranomafana et dans le parc national d’Andasibe. L’indri (Indri indri) est le plus grand lémurien à Madagascar. Son nom signifie « là-bas ». Pour marquer leur territoire, les indris crient très fort. Le « concert des indris » est un événement acoustique sensationnel. On peut rencontrer les indris à Andasibe et dans la réserve naturelle privée du Palmarium.

Les lépilémurs à pattes blanches (Lepilemur leucopus), les microcèbes roux (Microcebus rufus), l’aye-aye (Daubentonia madagascariensis) et les phaners fourchés pâles (Phaner pallescens) sont nocturnes. Tandis que les microcèbes et les lépilémurs à pattes blanches sont représentés dans pratiquement tous les types forestiers à Madagascar et qu’on peut les rencontrer relativement facilement au cours d’une excursion nocturne, l’aye-aye par contre s’est fait très rare. On ne peut le rencontrer qu’avec beaucoup de chance. Il y a quelques années, il a été introduit dans la presqu’île de Nosy Mangabe. C’est pourquoi on peut avoir la chance de voir un aye-aye sur cette île. Entre-temps, on peut bien observer l’aye-aye dans « l’île Roger » dans le nord de Mananara, il s’agit ici d’une réserve naturelle privée.

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